Fin des renouvellements de licences et des candidatures : complet.

Avis de décès : M. Michel Clicque

Nous avons l’immense tristesse de vous informer de la disparition de M. Michel Clicque. Il a été notre président pendant 25 ans.

Nous présentons au nom du club des Pionniers Bressans nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches.

Au revoir Michel, tu seras toujours parmi nous.

Il aimait dire si souvent : « SOURIRE QUAND MEME »

La cérémonie aura lieu le lundi 13 mai à 16h au crématorium de Viriat (01)

 

 

Son portrait :

Michel CLICQUE est né le 27 novembre 1937 à Wittelsheim en Alsace. Son père, Franc-comtois d’origine, peu présent car il est garde mobile, est capturé par les allemands dans les Vosges le 23 juin 1940. Michel et sa mère se réfugient dans la famille en haute Saône, il ne reverra son père que le 20 mai 1945, à l’âge de sept ans et demi. Au retour de captivité, le père est affecté à la brigade de gendarmerie de Lure, c’est dans cette petite ville que notre ami Michel effectue sa scolarité. A peine son dix-huitième anniversaire passé, il fait part de son envie de s’engager dans l’armée mais cache son intention de demander les parachutistes, son père s’y oppose et fait tout pour le dissuader et retarder l’échéance. Après bien des discussions, finalement en avril 1956 il obtient de son père l’autorisation de s’engager, pour deux ans seulement et dans l’infanterie uniquement.

Le 1er mai 1956 il est incorporé au 26ème Régiment d’Infanterie Motorisée à Nancy puis transféré à Verdun pour l’instruction militaire de base qui sera suivie du  peloton d’élèves gradés. Le 15 septembre il prend la route pour Marseille puis c’est l’embarquement à bord du Ferdinand de Lesseps direction l’Algérie. Arrivé à Bône, c’est par le train qu’il rejoint le sud de l’Algérie, à Morsott où est basé le 26ème RIM et prends ses quartiers à la septième compagnie composée de trois sections de combat. Bien qu’ayant fait le peloton il n’est encore que deuxième classe et se voit doté d’un fusil US 17 avec comme mission celle de pourvoyeur de fusil mitrailleur. Comme il le dit, ‘’à peine le paquetage déposé sous le lit’’ la compagnie doit fournir deux sections pour une opération dans le sud Constantinois. A son retour d’opération, les deux autres engagés de la compagnie (tous les autres sont des appelés ou rappelés) étant partis en formation de sous officiers, il est nommé Caporal. A cette époque là, en Algérie, les cadres engagés ne sont pas assez nombreux et Michel est nommé Sergent en mai 1957, chef de la demi-section de voltigeurs. Son commandant de compagnie le pousse à préparer le C.I.A, qu’il obtient après de nombreuses heures ‘’d’étude’’ entre les patrouilles, les gardes, les opérations. En septembre 1958, toujours encouragé par son Capitaine, il est envoyé en France pour compléter sa formation de sous-officier,  au Centre d’Etude Pratique du Combat de Nuit (CEPCN) à Montauban, unité située au sein du 9ème RCP. Par ce concours de circonstance, son rêve secret, celui qu’il avait caché à son père se concrétise. Fin 1959 il est breveté parachutiste (brevet N° 166 220), est nommé Sergent Chef le 1er janvier 1960, affecté au 9ème Régiment de Chasseurs Parachutistes.

452PX--1.JPGAvril 1960, retour en   Algérie mais cette fois dans une unité parachutiste avec des déplacements en opérations dans toutes les directions ; les Aurès, la Petite Kabylie, la frontière marocaine et ainsi de suite. Le 11 octobre, l’or d’un gros accrochage dans les Aurès il est sérieusement blessé à la cuisse droite. Soigné sommairement sur place et évacué sur l’hôpital, il ne retrouvera son unité que début janvier 1961. Le 9ème RCP déménage à nouveau pour s’installer à Philippeville et à nouveau les opérations se succèdent.

Le 27 janvier 1962, à 9h15 et après une nuit d’embuscades payantes, Michel est en train de rejoindre sa demi-section avec trois autres parachutistes quand d’un buisson partent des coups de feu. Le parachutiste FOIRATIER à côté de lui est foudroyé et Michel lui reçoit une décharge de chevrotines qui l’atteint au bas du visage. Il n’en a pas conscience immédiatement mais sa blessure est très grave, l’infirmier de la compagnie intervient pour les premiers soins et le conditionnement avant l’évacuation du mort et du blessé par hélicoptère. Une Alouette arrive rapidement mais impossible de redécoller, c’est la panne. Un deuxième hélico est appelé, le temps passe, le blessé et le corps du para décédé sont embarqués, direction l’hôpital de Bône où l’atterrissage est effectué à midi.

A partir de ce moment, Michel va entreprendre un parcours long et difficile, semé de souffrances et de doutes. L’équipe médicale de l’hôpital est dépassée par l’ampleur des dégâts et ne sait que faire. En fin de journée, le blessé est transporté à l’aéroport de Bône et on le charge comme l’on peut dans un Broussard qui n’est pas du tout prévu pour çà pour l’amener à l’aéroport Alger où dès l’appareil arrêté on le transborde dans un hélicoptère de transport Sikorski qui doit le conduire à l’hôpital d’Alger. Ce n’est que le 8 février 1962 qu’il est rapatrié sur la France à bord d’un Nord 2501, au Bourget  il est attendu par une ambulance et deux motards qui doivent l’escorter à l’hôpital FOCH. La remise en état est longue et douloureuse mais les médecins font des miracles, après 18 mois d’hôpital et 25 interventions chirurgicales, il est affecté au 150ème RIM à Verdun et à son grand désespoir déclaré inapte TAP. Malheureux d’ennui à force de tourner en rond dans son poste au service  mobilisation , il fait des pieds et des mains pour rejoindre une compagnie, il prépare et obtient le brevet d’armes du 2ème degré, prends le temps de se marier et prépare le concours des Officiers Techniciens qu’il réussit en 1967.

Enfin il revient réellement en unité en étant nommé Sous Lieutenant en 1967, affecté au 67ème régiment d’infanterie à Soisson comme commandant de section ENTAC. Il est nommé Lieutenant en juillet 1971 et rejoint comme instructeur l’Ecole d’Application de l’Infanterie à Montpellier. Puis c’est le 110ème RI en Allemagne en 1975, il est nommé Capitaine en 1976 et prends le commandement de la CCS du régiment. Nouvelle affectation en 1978 à l’Ecole Militaire d’Autun comme commandant d’une compagnie d’élèves puis comme Officier Adjoint de l’école. Il intègre le centre mobilisateur N°23 à Bourg en Bresse en 1982 et est nommé Chef de Bataillon le 1er janvier 1985.

Le 30 septembre 1987 le Commandant CLICQUE fait valoir ses droits à la retraite, quitte l’armée d’active et est affecté à la réserve opérationnelle au 133eme RI de Bourg en Bresse en tant qu’officier supérieur adjoint. Il sera promu Lieutenant Colonel le 1er octobre 1992 et quittera définitivement l’armée et la réserve le 1er avril 1993.

Depuis cette date, Michel s’est consacré sans réserve à une passion et au monde associatif au service des autres.

●Adhérent à l’Union des Blessés de la Face et de la Tête (plus connue sous le  nom de ‘’Gueules  Cassées’’) depuis 1962, il en est devenu le Délégué Rhône Alpes en 1998 puis, depuis 2007 l’un des 18 Administrateurs qui gèrent cette association nationale et sa fondation.

●Membre de l’Association Nationale des Officiers de Carrière en Retraite (ANOCR) il en assure la Présidence du groupement de l’Ain.

●Depuis sa retraite il a pu se donner à sa passion, c’est un tireur sportif aguerri aux armes anciennes. Président du club de tir ‘’les Pionniers Bressans’’, arbitre national de la F.F.Tir, premier Vice-président de la ligue de tir du Lyonnais, Responsable Régional d’arbitrage de la ligue.

Michel CLICQUE est titulaire, entre autres, des décorations suivantes :

Officier de la Légion d’honneur

Médaille Militaire à titre exceptionnel

Commandeur de l’Ordre National du Mérite

(source : Union Nationale des Parachutistes Ain Bugey)

____ ARTICLE DU PROGRES ____